Le service d’infrastructure de la Défense et Dalkia ont conclu un contrat de performance énergétique de vingt ans pour le camp de Canjuers à Montferrat, dans le Var. Ce partenariat vise à réduire considérablement l'empreinte carbone du plus grand camp militaire d’Europe occidentale en éliminant le fioul de son mix.
Le 13 mai 2024, les deux parties ont annoncé cette initiative ambitieuse, marquant un tournant dans la stratégie de transition écologique des armées. L’ingénieur général Jacques Massot, directeur de l'établissement du Service d’infrastructure de Lyon (ESID), a déclaré : « Avec ce projet, nous nous inscrivons dans l’ambitieuse stratégie de transition écologique du patrimoine des Armées. En engageant notre partenaire privé sur une garantie de résultats, nous visons l’exemplarité énergétique et environnementale tout autant que la résilience et la qualité de service pour les usagers. »
Ce contrat prévoit une réduction annuelle de 7 400 tonnes de CO2, équivalente à la suppression de 4 100 véhicules de la circulation. Ces actions sont en ligne avec les directives étatiques et les objectifs de neutralité carbone européens et nationaux fixés pour 2050.
D'ici 2027, les travaux permettront une réduction de 43 % de la consommation énergétique et de 90 % des émissions de gaz à effet de serre, avec une part de 51 % d’énergies renouvelables dans le mix énergétique.
Le camp de Canjuers s’étend sur 35 000 hectares et comprend 357 bâtiments chauffant 153 000 mètres carrés. Les installations techniques, majoritairement des années 1970, seront modernisées pour améliorer la performance énergétique au bénéfice des forces armées.
Parmi les projets majeurs :
- Installation d’une chaufferie biomasse de 2 MW pour remplacer la chaufferie centrale.
- Mise en place d’un champ de panneaux solaires thermiques couvrant 3 250 m² soit 2 275 kWh.
- Création d’un stockage d’énergie solaire de 600 m³.
- Rénovation du réseau et de ses 37 sous-stations.
- Construction de deux extensions de 1,5 kilomètres chacune, au nord et au sud du camp.
- Installation de 17 pompes à chaleur.
- Isolation des bâtiments et modernisation des équipements.
Ce partenariat est un modèle de collaboration pour la filière, démontrant comment du solaire thermique peut être intégré à des infrastructures militaires tout en renforçant leur efficacité et résilience.