Aujourd'hui, plusieurs installations existent en France.
En projet/construction
Châteaubriant
Mis en fonctionnement à l’automne 2011, la chaufferie-bois et le réseau de chaleur urbain permettent d’alimenter en chauffage et eau chaude sanitaire plus de 500 logements sociaux, des équipements communaux dont les établissements scolaires, des structures intercommunales dont l’espace aquatique Aqua Choisel, mais aussi le pôle de santé de Choisel, la maison de retraite ou encore l’entreprise Castel Viandes… Le réseau de chaleur urbain atteint aujourd’hui près de 10 km, il est l’un des plus importants des Pays de la Loire.
Dans la continuité de ses actions en faveur de l’environnement, la Ville de Châteaubriant a décidé, par délibération du 3 novembre 2015, de construire une centrale solaire thermique qui sera raccordée au mois de juin prochain au réseau de chaleur urbain. Ce dispositif, pionnier en France, permettra de produire des calories solaires gratuites et donc de baisser de 5 % le prix de vente de la chaleur aux abonnés.
Lors de la séance du Conseil Municipal du mardi 4 avril 2017, un nouvel avenant relatif au réseau de chaleur urbain a été adopté. Cet avenant est également novateur en France.
En effet, dans la perspective d’un cercle encore plus vertueux d’économie d’énergie, cette décision vise à abaisser la température de retour sur le réseau de 70 à 50°C. Les calories solaires gratuites générées par la centrale solaire seront donc optimisées et permettront de diminuer en proportion l’énergie produite par la chaufferie-bois.
De plus, cet avenant prévoit un système d’intéressement pour les abonnés qui adopteront cette proposition de la municipalité. La Ville les accompagnera afin de les aider à identifier les dispositions techniques à adopter.
L’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) soutient le réseau de chaleur urbain de Châteaubriant depuis sa réalisation et ne cesse d’accompagner la Ville dans ces démarches novatrices qui d’ailleurs ont été présentées en décembre 2015 à la COP21 à Paris.
L’association AMORCE (premier réseau français d’information, de partage d’expériences et d’accompagnement des collectivités dans le développement durable) soutient ce projet d’envergure et novateur en France, en le valorisant auprès de ses abonnés, qui d’ailleurs viennent en grand nombre visiter la chaufferie-bois.
La Ville de Châteaubriant est engagée pour la croissance verte et poursuit ses actions en faveur du développement durable.
Quelques chiffres: 1 700 m² de surface capteurs, 1 MW de puissance, réinjection prévue de 900 MWh solaires par an sur la boucle de retour du réseau de chaleur. Stockage de 210 m3 qui permettra de restituer la chaleur accumulée la veille. En hiver, lorsque la centrale ne fonctionnera pas, ce stockage permettra de conserver l'eau chaude provenant de la chaudière bois de manière à améliorer le rendement de la chaudière. Coût estimé à 1,5 millions € HT, financé à 70% par l'ADEME, sous condition d'une maitrise d'ouvrage portée par la Ville.
Voreppe
C'est à l'automne 2015 que Voreppe a mis en service son premier réseau de chaleur bois énergie, alimentant en chauffage et eau chaude sanitaire près de 800 logements et 14 bâtiments publics. La ville a engagé la réalisation d'un second réseau de chaleur pour desservir le quartier des Banettes, contrat confié à Veolia et sa filiale, ECHM. Celle-ci a conçu et réalisé une chaufferie biomasse d'une puissance de 500 kW. Les travaux ont démarré en décembre 2016, et la mise en service est prévue pour juillet 2017, avec une exploitation d'une durée de 4 ans, jusqu'au 31 juillet 2021. Ce réseau de chaleur de 800 mètres linéaires desservira une quinzaine de bâtiments, dont une piscine, un EHPAD, deux écoles, des logements collectifs et individuels.
Lors de la consultation, la régie Voreppe Chaleur bois a souhaité ouvrir la possibilité aux candidats de proposer d'autres moyens de production d'énergies renouvelables, notamment le solaire thermique. ECHM a proposé un projet novateur et ambitieux, correspondant aux attentes de la collectivité, avec un appoint par production solaire représentant 6,5% de la production totale. Premier réseau de chauffage urbain à fonctionner avec une production de chaleur solaire en Auvergne-Rhône-Alpes, il s'agit du 3ème sur le territoire français.
Le réseau de chaleur en chiffres
- Longueur : 800 mètres
- Production totale : 1,5 GWh/an
- Centrale thermique solaire de 200m² (100 MWh/an)
- Chaudière bois de 500 kW
- Appoint et secours : chaufferie gaz de la piscine municipale
- Bâtiments desservis : école maternelle et primaire, Ehpad, piscine, et à terme une centaine de logements
- Coût: 1,36 million €, dont 0,7 million € financés par l'ADEME.
Montmélian (en cours)
Montmélian est une commune de 4 000 habitants située au sein du Territoire Cœur de Savoie qui regroupe 43 communes et 34 000 habitants, à 300 m d’altitude, à 15 km de Chambéry et à 50 km de Grenoble. La commune est par ailleurs connue en France et en Europe comme ville pilote dans le domaine de l’énergie solaire, politique qu’elle développe depuis 1983. La commune compte 1564 m² de panneaux solaires thermiques soit 390 m² pour 1000 habitants (10 fois plus que la moyenne nationale qui est de 32 m²).
Championne de France de l’énergie solaire durant de nombreuses années, elle est l’une des quatre premières collectivités locales de France à s’être vue attribuer en décembre 2007 le label européen Cit’ergie pour l’exemplarité de sa politique “Energie-climat”, un label renouvelé en 2012.
La ville développe pour 2018 le nouveau quartier solaire « Triangle Sud », avec l’objectif de couvrir 50 % des besoins en énergie primaire par les énergies renouvelables et particulièrement le solaire, en s’appuyant sur un réseau de chaleur novateur destiné à répondre à 80 % de la demande thermique des 1 000 nouveaux logements. Le projet du Triangle Sud poursuit la dynamique d’innovation. Dans son nouveau PLU, la commune se fixe pour objectif d’accueillir une population nouvelle et de répondre aux besoins en logement de demain. Aux côtés d’un certain nombre de sites en renouvellement urbain, le Triangle Sud est confirmé comme zone d’urbanisation future avec une ambition environnementale forte : réaliser un quartier intégrant un réseau de chaleur solaire avec un taux de couverture solaire des besoins thermiques de 80%. L’étude d’urbanisme pré-opérationnelle pour la conception d’ensemble d’un nouveau quartier de 800 à 1000 logements a été lancée en 2012 sur cette base.